« La vindicte du corbeau »

Un livre de Philippe Deniel, édité par Pulp Factory. Couverture signée Axelle Bouet.

« 1780 : Une mystérieuse race extraterrestre, les Dryades, propose à Louis XVI un pacte qu’il ne peut refuser, faisant de la France la première puissance du Vieux Monde.

1815 : Thierry de Chambreuil, capitaine du corps des Mousquetaires Noirs se voit proposé par l’ambassadeur Cérès une mission d’apparence anodine, mais qui pourrait bien fragiliser les relations entre le royaume et ses alliées d’outremonde. Il ignore que des agents du traître Lafayette, le dirigeant des renégats de Nouvelle France, ont traversé l’océan. Avec l’aide des la magie ancestrale des Hurons, et des redoutables créatures qui les accompagnaient, ils ont ourdi un terrible complot qui pourrait abattre la plus grande monarchie européenne. Assisté par Dame Thalie, la Dryade rebelle, Thierry de Chambreuil saura-t-il triompher de la Vindicte du Corbeau et découvrir la vérité qui se dissimule dans l’ombre ? »

Comment ne pas se plonger direct dans se roman ? Comment ne pas vouloir vivre l’aventure avec de Chambreuil ? Je vous préviens, pas de temps mort ici : dès les premières pages, c’est l’action qui domine. Il faut dire que l’époque des mousquetaires est propice à l’aventure. Mais attention, des maitres sont déjà passés par là, et pas que des moindre : Dumas, Pével !!! Rien que ces 2 là, ont mis la barre très haute. Et bien je vous garantis que l’auteur ne démérite absolument pas.  Je dirais même plus, Philippe Deniel a d’autant plus de mérite, que l’histoire n’est pas étalée sur plusieurs romans, voir une saga, mais sur tout juste 280 pages (environ…).

Peut être avez vous tiqué sur la « race extraterrestre » dans le résumé ? Chez Pierre Pével, il y a bien les « Dragons »... C’est tout ce que j’aime dans ce genre de roman : savoir mélanger les genres, les choses qui n’ont rien à voir ensemble, faire d’une époque une uchronie, et surtout faire que ça marche. Et ça permet de faire tellement de choses nouvelles, pour servir l’histoire, l’action, l’imaginaire, notre plaisir… Il n’y a plus qu’à se laisser porter…

Autre point fort de ce roman de capes et d’épée, le suspens : à plusieurs moments de l’histoire, on se demande si l’auteur ne nous emmène pas sur une « fausse route », si il ne nous ballade pas au gré des ces envies. Si comme moi, vous essayez de résoudre l’histoire avant le personnage principale, attendez-vous à être surpris.

Et puis tout fait crédible, les ambiances, les descriptions, les personnages, l’action, les combats, les courses poursuites. Et puis voir se côtoyer  dans un même ouvrage, 2 rois (et oui, ce ne serai pas la première fois qu’on entend parler d’un frère jumeau du roi… Sans masque de fer ici…), Napoléon, Lafayette, Danton, Robespierre, Marat… Et oui après tout, l’arrivée des Dryades a changé l’histoire (d’où uchronie !). Et puis ces Mousquetaires Noirs, et leurs « pouvoirs »…

Un grand chapeau à l’auteur d’avoir pris le risque de mettre dans cette histoire, une race extraterrestre, avec des personnages qui m’ont fait penser aux Ents de Tolkien. Des êtres plutôt posés, à qui ont a pas forcement envie de faire confiance, mais qui ont une ambiguïté sûrement voulu et qui apporte tellement à l’histoire.

Le seul regret que j’aurai c’est sur les Hurons : j’aurai voulu en savoir plus, vivre plus de choses avec eux, mais heureusement j’ai été comblé par les personnages vils, les complots, les traitrises… J’aime tellement les méchants. Et encore plus les héros qui n’ont aucune retenu, qui sont près à tout pour le bien de la mission (ici de la France, pour les Mousquetaires Noirs…).

Et le bonheur, c’est que l’auteur à laissé une porte de sortie pour un deuxième tome… Oh oui, encore monsieur Deniel, encore !!!