"La voie de l'exilé"

De Loïc Lendemaine, aux éditions Pulp Factory.

« Gabriel est le comte D’Estrilles, dernier descendant d’une lignée en exil. Lors d’un voyage dans les terres glacées d’Icinlande, il découvrira un homme transformé atrocement par la science et la magie. Par compassion il le prend sous son aile et met tout en œuvre pour le soigner. Aidé de Ragnar l’homme des glaces il fera un long chemin pour comprendre ce qui est arrivé à cet homme. De l’autre côté du monde Ulrichle chevalier s’apprête à partir à la guerre contre le terrible empire d’Ayslart. Il y rencontrera douleur et captivité. Twelf-Siex le Sans Visage, un assassin d’élite de l’empire d’Ayslart, est en proie à un étrange dégoût pour ce qu’il est et va peut-être trouver le chemin de la rédemption. Autant de destins qui vont se croiser pour avoir chacun un rôle dans celui du comte d’Estrille. »

Un univers hostile, des terres en conflit, des hommes qui veulent en découdre, de la violence (voir de la barbarie), voilà le monde dans lequel évoluent les héros de ces aventures. Car oui il y a DES aventures.  Le chevalier désavoué qui cherche à retrouver ces titres et ces terres, le guerrier barbare qui va vouloir se venger, le soldat déchue et estropié qui va tout faire pour faire connaitre la vérité et l’assassin qui va se trouver changer par une rencontre. Bien sur c’est le comte qui va centraliser toute ces histoires, mais l’auteur à le bon goût de ne pas se faire rencontrer tout le monde dès le début, comme ces grandes sagas d’équipe. Au contraire, on va pouvoir profiter pleinement de chaque personnage chacun de leur côté. L’autre bonne idée de Loïc Lendemaine, c’est la succession de chapitres courts qui vont alterner entre les différentes histoires et personnages, cela nous permet de suivre régulièrement les périples de chacun sans être perdu, surtout si vous lisez sur des courtes périodes (comme moi qui lit beaucoup dans le train mais sur des courts trajets).

Comme j’aime à le répéter pour les différentes chroniques autour des livres de chez Pulp Factory, le choix de privilégier les textes tenant sur environs 200 pages, oblige les auteurs à proposer des histoires rythmées, intenses, des personnages forts et denses, pas de place pour le chichi. Et encore une fois ici on est servie. Cela n’empêche pas les descriptions, lesquelles nous font voyager dans un monde complètement imaginé mais tellement ressemblant à certaines parties de notre vieux continent : les langues et surtout les descriptions des différents paysages traversés y sont pour beaucoup (ce ne sont pas les notes à la fin qui me contrediront, puisque l’auteur, grand voyageur, nous parle des différentes langues utilisées dans l’ouvrage tirées de langues existantes, ou disparues, de notre univers).

Au final, on pourrait penser que prendre des archétypes de personnages croisés maintes fois peuvent faire une histoire, mais leur trouver une vraie profondeur, de vrais idéaux, placer adroitement les différents rebondissements, leur faire vivre des combats intense, c’est ce qu’on attend d’un auteur, et on obtient ici pour le coup, de vraies très bonnes histoires ! DES histoires d’exilés…

Ce n’est pas la première fois que les auteurs de chez Pulp Factory me font dire que j’en veux encore et qu’une suite serait la bien venu. Et une mention particulière (à nouveau) pour le choix de l’illustration de couverture que l’on doit à Didier Normand, qui pour ma part, mérite de travailler soit dans l’illustration de jeux de rôle, soit dans le milieu ludique.

« La voie de l’exilé » de Loïc Lendemaine, au éditions Pulp Factory, 225 pages au prix de 14€.

http://pulp-factory.ovh/catalog/la-voie-de-lexile-de-loic-lendemaine/